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La Guerre des Natures

La Guerre des Natures oppose en batailles successives les « terriens » (humains et non-humains qui savent qu’ils appartiennent à la Terre) aux « modernes » (ceux qui pensent depuis quelques siècles déjà que la Terre est à eux). Cette lutte peut traverser en contradictions une seule et même personne. Depuis l’Amazonie wayana, les townships xhosa du Cap, les rues merina d’Antananarivo ou le monde paysan aveyronnais, Lenga et Selve sont des récits de deuils et d’espoirs issus de ce conflit. Ils se métissent vers un imaginaire de l’oralité et du paysage urbain, forestier, fluvial, dans lequel les visages et les portraits sont là.

Qu’ont à voir ensemble les arts et les humanités, l’ordinaire et le théâtre ? Vers quelles fabulations et pour quel peuple ? Christophe Rulhes écrit pour le GdRA, collectif pluridisciplinaire d’artistes qu’il anime avec Julien Cassier, des pièces de théâtre d’enquête, de témoignages et d’anthropologie où la parole s’entend selon des perspectives, des corps et des langues croisées. Il cherche des conversations, où tout choix de vie est singulier et ne peut être le seul possible.

Mettre en scène les langues

Dans le numéro 26 de la revue suisse A Contrario, la philosophe Joëlle Zask échange avec le metteur en scène Christophe Rulhes et le chorégraphe Julien Cassier au sujet de la pièce Lenga qu’ils ont créée avec leur collectif le GdRA, au Théâtre Vidy-Lausanne en novembre 2016. Joëlle Zask insiste sur les notions de présence, d’expérience et de performance liées à la production des images et à la pluralité des langues au sein de cette mise en scène. Elle souligne leurs vertus éducatives et parle de la notion d’enquête. Christophe Rulhes raconte le rapport que les images entretiennent avec le deuil au sein du GdRA, tandis que Julien Cassier décrit le dispositif scénographique de la pièce. Tous rappellent que l’expérience de l’enquête menée au sein du théâtre anthropologique du GdRA fut ici un lieu d’apprentissage pour les membres de la création.

Lenga, en faisant danser ses doigts et ses mains

Dans le numéro 224 de Théâtre/Public, Joëlle Zask livre ses réflexions après avoir accompagné les premières du spectacle Lenga du GdRA au théâtre de VIDY. Plus largement, le numéro intitulé "Présences du pouvoir" et coordonné par Olivier Neveux, interroge le théâtre contemporain à travers le prisme du pouvoir : les formes diverses qu’il prend, la façon dont il s’organise, la façon dont il y résiste, dont il se subit, les non-dits et les dénis, ce qu’il arrive à produire mais aussi ce qu’il empêche… Le texte de Joëlle Zask sur le GdRA, intitulé "Lenga, en faisant danser ses doigts et ses mains" insiste sur la liberté toute participative qui souffle sur cette pièce.

Jeu, amour, ordinarité…

Dans le numéro 44 de l’observatoire des politiques culturelles en 2014, Christophe Rulhes fut invité à se poser la question de « la vie d’artiste ». Il tente donc d’y répondre en compagnie de Pierre-Michel Menger, Nathalie Heinich, Olivier Pilmis, Caroline Obin, Jean-Paul Fourmentraux, etc.

La mondialisation fait-elle un monde habitable ?

Christophe Rulhes écrit parfois en miroir à des textes proposés par des scientifiques ou des philosophes. Après un échange avec Bruno Latour au sujet de son texte "La Mondialisation fait-elle un monde habitable ?" il a écrit VIFS.

 

Bruno Latour est un sociologue et philosophe français, il enseigne notamment à Sciences-Po Paris.

Retour à Seveso

Un article de Laura Centemeri que le GdRA a rencontrée le mercredi 23 octobre 2013 lors des « Rencontres à VIFS » qui lui étaient consacrées. Cette chercheuse, notamment formée au GSPM, pose la question de l’environnement dans une perspective intéressant le théâtre du GdRA.

Je t’aime moi non plus !

Les 10 et 11 Octobre 2011, Christophe Rulhes est invité par le théâtre universitaire de Nantes pour échanger en compagnie d’artistes, d’auteurs et de chercheurs universitaires. Il est affirmé : « Arts, culture et université : je t’aime moi non plus ! ». Ici, un compte rendu de ces réflexions rédigé alors par Jean-Marc Adolphe pour la revue Mouvement.

De la pragmatique du sextant : Un bateau au milieu de la mer.

Les textes, chorégraphies, chants et acrobaties du GdRA s’écrivent à partir d’enquêtes au long cours menées dans l’ordinaire, le quotidien, le présent, avec le public. Christophe Rulhes a livré ses impressions et quelques détails à ce sujet pour la revue n°38 de l’Observatoire des Politiques Culturelles.

Jean et Jean : où sont les gens ?

Un article universitaire de Christophe Rulhes pour la revue parisienne Volume ! consacrée aux musiques actuelles. Où l’on parle de culture populaire de l’intérieur, en prise avec ses réalités.

Les terrains de la musique

Un article universitaire de Christophe Rulhes pour la revue Bruxelloise Sociétés. Où se pose la question des catégories à l’épreuve désordonnée et jubilatoire du vécu. Il a donné lieu par la suite à publication au sein d’un livre à qui il a donné son titre. Cet ouvrage aux éditions l’Harmattan sous la direction de Marc Perrenoud est préfacé par Antoine Hennion.

 

Références de l'ouvrage aux éditions l'Harmattan

Les occitans imaginés

Dans le théâtre du GdRA, Christophe Rulhes traite souvent de la question des langues et de la transmission familiale. Il aborde aussi la disparition et la métamorphose des cultures, des parlers, des danses et des musiques. Alors doctorant de l’Ecole des hautes Etudes en Sciences Sociales et membre du laboratoire d’anthropologie CAS/LISST/CNRS, il a écrit un livre sur l’identité occitane largement informé par la vie paysanne et patoisante de sa famille. Ce livre fut publié par l'Institut d'Etudes Occitanes.