Théâtre
& Formes

VIVES

Une version féminine de sevran...

Avec le Théâtre de la Poudrerie, la ville de Sevran et la Société du Grand Paris, VIVES, une version féminine de Sevran, se base sur les récits de vie de 12 femmes de Sevran. En collaboration avec la ville, elles racontent leurs intimités et les exposent à leur usage du paysage, et notamment à leurs histoires publiques et intimes des gares de Sevran qu’elles empruntent tous les jours. Que signifient pour elles les chantiers en cours, que disent pour elles ces nouvelles gares, ces nouvelles mobilités ? Comment partagent-elles leur réalité ? Comment envisagent-t-elles la modification d’une partie de leur paysage quotidien ?

Le processus de création de VIVES s’appuie sur l’expertise du territoire développée par le Théâtre de la Poudrerie auprès de ses habitantes à Sevran.
En partenariat avec des structures locales culturelles, sociales, sportives, un groupe de 12 femmes témoins est constitué : elles sont membres d’associations, personnages de l’ordinaire sevranais, influentes ou discrètes, représentatives ou atypiques. Elles vivent toutes à proximité des gares Sevran Beaudottes et Sevran Livry.

L’idée originale de VIVES s’inspire du Musée de la Personne, processus de collecte de parole, né de l’initiative d’anthropologues, d’artistes et d’historiens à São Paulo au Brésil en 1991 et qui se développe depuis dans différentes universités du monde. Entre 2013 et 2019, le GdRA décide de jouer une œuvre dans la veine de ce réseau international de muséographie numérique. Dans un dispositif scénique ouvert où déambule le public, cette pièce allie restitution de témoignages filmés, théâtre, création numérique, performance au trampoline, photographie, musique, le tout en écho à des territoires spécifiques et circonscrits. Elle est le fruit d’un long processus de participation et de partage avec les publics de ces territoires, s’adapte et se renouvelle en fonction de chaque contexte territorial, de chaque récit à faire.

Le GdRA co-fabrique 12 entretiens biographiques avec les habitantes et en extrait 12 courts portraits vidéos, comportant tous une potentialité narrative sur l’usage de la gare et du paysage, axés sur des savoirs faires et savoirs être singuliers. Au cœur de la ville, en sa salle des fêtes, ces portraits sont associés à une installation vidéo ouverte et déambulatoire, dispositif interactif et multimédia en douze écrans, au cœur de laquelle une performance musicale et acrobatique est donnée.

Les corps chutent, se relèvent, s’élancent et se posent, bifurquent et s’opposent, s’unissent et se rassérène, tandis qu’un texte rappelle la complexité et la magnifique densité de tout territoire et de toute personne.

Apparaît alors une trame épaisse de relations dans lesquelles les personnes, les tracés, les cartes, les découpages de frontière et les êtres de toute sorte sont pris d’un regard mutuel. Toutes ces singularités deviennent VIVES et forment ensemble le portrait possible d’habitantes à la fois personne(s) et territoire(s), autour de leur chantier de vie et de leurs chantiers de gare, en paroles et impressions croisées.

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